• Jojo....Notre maison ambulante roule vaillamment depuis 4000 kilomètres, sans broncher, sans tousser en criant famine à un rythme très raisonnable, mais là, il a décidé, malgré tous les bichonnages que lui réserve Pascal, de nous imposer une courte pause ! Le plein dans ventre il commence à goutter...une goute, puis une autre qui s'enfile hors du filtre à gasoil ! UN mécano ressere un coup mais Jojo n'est pas d'accord il préfère une vrai pause, pas cinq minutes chez un garagiste que l'on dérange pendant une sieste. Nous nous garons sur le port de Monemvasia (il y a pire pour dormir!!) et c'est Peter notre réparateur (il vit depuis quatre ans dans son camping car à travers la Grèce, la Turquie et bien d'autres contrées) qui va mettre de l'ordre dans tout cela. Il fait nuit et les réparations se feront le lendemain matin....Lorsque Pascal et Peter mettent le nez dans le moteur juste après le café, ils confirment bien la cassure nette de la pièce qui garde le précieux liquide qui fait avancer Jojo kilomètre après kilomètre....C'est une pièce d'1 € toute brillante soudée à la colle spéciale qui nous sortira d'affaire !

    La colle ayant séchée toute une nuit, le moment est venu de tester notre cher camion: la clef tourne, le moteur ronronne, c'est partit pour quelques kilomètres d'essai. Tout va bien. Nous revenons vers Peter pour le remercier du fond du coeur et c'est riche d'1 euro que Jojo reprend son allure normale en direction de Léonidion.

    Mais bien entendu nous avons pris le temps de visiter la citadelle de Monemvasia si bien cachée derrière un promontoire rocheux. Nous trouvons là un enchevêtrement de petites ruelles où seules les mules peuvent transporter les sacs de chaux qui serviront à rénover ce trésor de village. La ville haute nous offre un panorama exceptionnel, récompense après une jolie côte!

    La route suit la côte et qui dit la côte dit la mer et ce n'est pas le mois de février qui va faire reculer Maïra et Salomé devant une petite baignade!

     

    C'est le petit port de Sampatiki qui nous accueillera la nuit suivante. Nous y rencontrons Julien; il se promène à vélo...un p'tit tour d'Europe, 5000km en 3 mois et 5000 à venir !! Respect et bravo. Nous mangeons dehors au clair de lune avec au menu récits de voyages et découverte lointaine de nos deux pays: le Canada et la France!

    L'étape suivante nous mène à Nauplie où nous rencontrons une petite famille française très chouette qui fait un tour d'Europe dans un premier temps et un tour du monde dans les années qui viennent.

    Puis se suivent les sites magnifiques de Mycène et d'Epidaure. La grande, que dis-je l'immense porte aux lionnes garde l'entrée de la ville, certes en ruine mais bien évocatrice. La citerne qui cache une source à plus de 12m de profondeur nous réserve un début de descente dans le noir....et bien entendu le trésor D'Atrée. Nous y sommes seuls, nous y chantons et la réverbération est telle que nous avons du mal à nous entendre. Le son tourne en tous sens et nos quatre voix portent un canon avec une puissance impressionnante : c'est bien le lieu qui fait cela!

    Epidaure n'a absolument rien de vieilles pierres ! Le théâtre découvert en 1829 sous des oliviers et des pins qui l'auront certainement aidé à se maintenir ainsi, est tout simplement magnifique. Construit à partir du nombre d'or il est parfait à l'oeil et parfait à l'oreille puisque son acoustique est remarquable.

    Nous quittons le Péloponèse qui nous a réservé tant de beauté et de tranquillité. Nous arrivons à Athènes comme après un long périple loin de la grande civilisation! C'est bruyant, ça roule très vite mais l'Acropole nous appelle !

    yassas !

     

     

     

     

     


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  • Kalimera tout le monde !

    La route grecque se poursuit sous le soleil de février. Un temps au beau fixe avec parfois quelques cumulos-nimbus pour nous rappeler que l'on est tout de même en hiver !

    Nous visitons le site d'Olympie que nous avons pour nous tout seuls ! C'est assez extraordinaire de plonger ainsi dans la Grèce antique. Les pierres nous racontent leur histoire l'une après l'autre.

    La route que nous empruntons serpente dans les montagnes qui recouvrent les 2/3 du Péloponèse. Et c 'est à 1300 mètres d'altitude que se perche le temple d'Apollon : Impressionnant, imposant, protégé par un immense chapiteau qui va lui permettre de se refaire une santé.

    La route redescend à flanc de montagne et se noie un instant dans un épais brouillard. Jojo suit sa  route vaillamment même sur les chemins cabossés.

    Nous dormons dans des endroits merveilleux. Vue sur la mer d'un côté, les montagnes de l'autre, les fleurs, les oliviers, les orangers, les brebis...bon parfois il n'est pas évident de partir le matin lorsque Jojo s'est enfoncé de 30 bons centimètres! Mais les grecs sont adorables et même endimanchés, ils n'hésitent pas à tracter notre maison !

    La lagune de Yalova nous accueille pour deux jours. Il y a des français partout! C'est chouette de rencontrer des gens qui sont eux aussi sur les routes européennes. La lagune est un endroit à part, hors du temps. Les flamants roses, les aigrettes, les hérons et tant d'autres oiseaux sont là par centaines et offrent un spectacle naturel hors du commun.

    Nous avons le privilège de faire de la musique dans des endroits somptueux. Collines, plages, falaises; autant d'endroits qui nous enchantent.

    Puis c'est la découverte de la Magne et du "troisième doigt". Monemvasia nous réserve une très belle visite de sa citadelle si bien cachée derrière un promontoire rocheux. Petites ruelles si étroites que seules les mules peuvent porter les sacs de chaux qui serviront à restaurer ce petit trésor.

    A l'heure où nous achevons la mise à jour du blog le soleil se couche, embrasant la montagne qui vient se refléter dans la mer....le temps de connexion ne nous permet pas toujours de répondre à tous les mails, nous en sommes désolés.

    A bientôt pour le prochain épisode...

     


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    Nous embarquons dans un gros ferry mi italien mi grec, avec une foule d'albanais et de bulgares ! Bien entendu pas un touriste à l'horizon, des poids lourds, des voitures sans plaques d'immatriculations posées sur des remorques et notre petit Jojo qui passera la nuit dehors bercé par la houle et iodé par l'embrun.

     

    A bord pas une place pour dormir, tout le monde est entassé et dort déjà ( il est 18h00) nous prenons donc une cabine ou plutôt un placard avec quatre couchettes qui tanguent au rythme du bateau. Après avoir chanté une bonne demi heure nous trouvons enfin le sommeil (enfin pour certaines!). A quatre heure du matin trois annonces nous rappellent que nous arrivons à Igoumenitsapremier arrêt de cette croisière ! Au matin nous découvrons que le bateau s'est vidé dans sa quasi totalité. Nous sommes seuls parmi 8 routiers grecs!  On longe les îles ioniennes, la mer est calme et la neige recouvre les sommets au loin.

     

     

    Puis c'est l'arrivée en Grèce, Jojo nous accueille en bon état et nous nous frayons un passage entre les gros camions pour filer au sud de Patras. Nous trouvons un joli petit emplacement pour manger (une heure de décalage avec la France...) et là, comme pour nous souhaiter la bienvenue, trois types accostent Pascal et lui vole très habilement son téléphone portable qui était.....dans sa poche de pantalon ! Nous nous en apercevrons que 40km plus loin ! Donc n'essayez pas de nous joindre par téléphone ! Mais il y a aussi des gens très gentils sur lesquels nous tombons au bord de la mer. Retour du beau temps, les fleurs sont là, la mer est à nous tout seuls et les plages désertes nous offrent des kilomètres de ballades, un peu humides pour certaines !

    Mais nous sommes le 5 février, il fait 25° au soleil et les filles sont en short !

    Bien entendu musique sur la plage et superbe coucher de soleil.....

    Nous filons vers Olympie en bons athlètes que nous sommes !

     


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    Hello tutti quanti !

    Voici quelques nouvelles depuis notre départ de Florence. Il y a eu Sienne, la campagne toscane, Assise. Très bonnes impressions de la Toscane et de ses villages perchés. Sienne est très belle, ruelles étroites, ambiance chaleureuse. Super. Assise très mignonne dans un autre style. Puis Rome...

     

    Rome nous a englouti dans un grand vacarme de voitures et sirènes d'ambulances qui passent et repassent en gonflant toujours plus leur volume. Nous avions décidé de tout visiter à pieds afin de mieux apprécier, c'est donc avec nos huit jambes que nous avons vu Rome défiler et kilomètres il y a !

     

    Une première journée très ensoleillée consacrée au Forum romain et à l'histoire de Rome. Vues splendides sur les monuments, orangers croulants sous le poids des fruits.

     

    Saint Pierre ne nous a par contre pas fait de cadeau et c'est sous une pluie torrentielle que le Vatican nous a accueilli comme des chiens dans un jeu de quilles. Il faut être très riche pour avoir accès à la culture chez ces gens là ! La chapelle Sixtine tant convoitée nous a donc filée entre les mains. Pas de tarif famille, pas de réduction « bambini », pas de parapluie, pas de sac, que des interdits !

     

    Seule les 180m de la Basilique ont baladés nos pieds au sec et nos regards aux murs. C'était impressionnant.

     

    Après 5 jours romains nous quittons la ville et traçons vers Pompei. Le paysage change, l'ambiance aussi. Les routes s'encrassent, les poubelles jonchent les bas côtés dans une indifférence la plus totale. Nous dormons au bord de la mer après un coucher de soleil qui embrase les nuages.

     

     

    Le calme revient à Pompei. Le Vésuve s'élève, majestueux, avec ses deux cratères et toute son histoire. Le site de Pompei nous plonge dans les constructions romaines restées intactes après plus de 2000 ans. Les couleurs des fresques sont impressionnantes de chaleur et de luminosité.

    Nous dormons au pied d'un citronier qui ne cesse de donner ses fruits.

    Il y a du linge étendu sur les fenêtres, on dirait le Sud ! En effet il fait 21° !

     

    Nous fermons la page italienne avec des impressions très variées. Un patrimoine culturel magnifique, une langue qui chante à merveille, des paysages sublimes, des maisons jaunes, des cyprès, des oliviers mais aussi des routes très mal entretenues (Jojo s'en souviendra!), des conducteurs qui ont probablement eu leur permis dans des pochettes surprises, des villes tout en longueur, sans respiration, qui n'en finissent plus (Pascal s'en souviendra!), une cuisine vraiment inégale selon les endroits : de très bonnes pizzas mais aussi des pizzas pires que Sodébo ! Mettons à l'honneur les produits fermiers qui sont très bons. Question météo, le mois de janvier peut remettre en question l'éternel soleil italien ! Mais les températures nous rappellent que nous sommes plus dans le Sud qu'en Provence : c'est vous dire !

     

    Le 3 au soir nous embarquons pour la Grèce. Nous y passerons environ un mois.

     

    A bientôt sur la toile grecque.

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Il fallait un peu de patience pour avoir des nouvelles, le temps qu'elles arrivent d'Italie....Après une traversée sublime des Dolomites nous avons retrouvé Venise que nous avions visité en été: rien à voir ! Si vous voulez déguster n'y aller pas en haute saison !

    Venise, Venise, Venise.....

     

    Il est vrai que Venise est magique

     

    Lorsqu'elle s'apprête pour le Carnaval

     

    Que partout se prépare la musique

     

    Que chaque place s'accorde pour le bal

     

    Mais pour l'heure elle est encore calme

     

    On y entend les voix des « mamas »

     

    De leurs cœurs, de leurs mains, de leurs âmes

     

    Ce sont bien elles qui vivent là.

     

    Une multitude de bambini

     

    A la sortie de leur école

     

    Trouvent chacun des racourcis

     

    Dans ces ruelles étroites et folles

     

    Des escaliers, un petit pont

     

    Des souvenirs dans chaque échoppe,

     

    Une gondole pour le Japon

     

    Alors ! Masquez vos yeux et hop...

    grand canal

     

     

    Nous quittons l'Italie du Nord pour la Toscane où les paysages sont tellement typiques. Les collines, les cyprès, les oliviers, les maisons jaunes, tout y est !

    Même la capitale où nous séjournons quelques jours.

    A Florence ce n'est plus un grand génie de la musique qui nous attendait mais bien une équipe au complet de peintres sculpteurs et poètes. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Boticelli, Giotto et tant d'autres.

     

    La ville nous a reçu sous un temps maussade mais rien de grave lorsqu'il y a tant de beauté à admirer. Les musées où l'on mesure la puissance des statuts de Michel-Ange qui sortent véritablement du marbre jusqu'à sa magnifique sculpture du Célèbre David tellement fort et majestueux, la cathédrale où chaque pierre compte pour la façade, les rues où l'on ne s'entend presque plus tellement les italiens se parlent fort, les constructions à l'architecture nous replongeant dans un temps passé, les soldes italiennes qui nous ramènent vite au temps présent de notre chère société de consommation, les troupeaux de touristes japonais qui n'écoutent rien à ce que le guide raconte et qui sont si drôles à regarder, les « gelati » qui se dressent dans toutes boutiques même au mois de janvier et le ponte vechio toujours passionnant tant les gens qui le traversent sont heureux.

    Le clou de nos visites et imprégnation de cette ville aura certainement été la montée vertigineuse à la coupole de la cathédrale Santa Mario del Fiore. Haute de 115 m elle cache bien ses dédales d'escaliers en colimaçon qui n'en finissent plus d'étroitesse et de longueur. On arrive enfin à une petite plate forme qui nous amène sur la balustrade donnant sur l'intérieur de la cathédrale, tellement proche de la grande fresque qui nous paraissait si lointaine d'en bas. Mais les escaliers se poursuivent s'enfilant cette fois de manière plus raide et plus directe juste sous la coupole. Cela en est presque oppressant tellement le plafond est bas et les murs étroits. Et là, juste en haute d'une dernière enfilade de marches très hautes pour nos petites jambes, on aperçoit la lumière. C'est là, il n'y a pas de doute, que l'on peut sortir la tête de la pénombre et s'extirper pour admirer la vue sur tout Florence. C'est grandiose, on tutoie presque le ciel...

     La descente se fera en tournant, tournant, toujours du même côté !! Ca y est Pascal a gagné sa pizza !!!

     Nous sommes désormais à Assise, la prochaine grande étape sera Rome......

    Bises à tous

     


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