• Dobar dan !

    Plus besoin de traduction vous connaissez par cœur ce bonjour des Balkans ! Voici un petit retour sur la Croatie depuis la Slovénie !

    La Croatie est ce pays à la forme bien particulière, très fine en Dalmatie, ne laissant parfois que la largeur d'une route et le versant de la montagne, plus élargie vers la Slavonie et enfin cette petite partie que nous avions parcourue il y a trois ans, l'Ystrie. Le tout ressemble presque à un oiseau ayant réuni ses deux ailes pour s'envoler. Vers quoi on ne sait, le tourisme peut-être ! C'est en effet un pays tourné vers la grosse machinerie du tourisme. La côte est splendide, les villes fortifiées sont impressionnantes; ils le savent bien ces croates, alors le sourire est moins franc que dans d'autres pays et tout devient prétexte aux kunas. L'Histoire montre d'ailleurs que cette terre a toujours été convoité pour différentes raisons mais de nombreux peuples y sont passés. Illyriens, Celtes, Grecs, Romains, Vénitiens, Italiens, Ottomans, Hongrois, Français, Autrichiens y ont tous laissé leur marque.
    Mais la Croatie, c'est aussi une côte merveilleuse, tournée vers le soleil couchant et constellée par près de... 1 185 îles et îlots sur 1 750 km. La Croatie a bien entendu participé à la guerre des Balkans mais les traces sont moins visibles qu'en Bosnie.                                                                                                                        Quelques impactes, et des chars militaires exposés aux côtés de bâtiments détruits.

    Nous sommes arrivés par le grand sud en venant du Monténégro. La route est très jolie et mène directement sur la perle de l'Adriatique : Dubrovnik.

     

    C'est une ville magnifique qui a résisté au temps et à l'Histoire. Enrichi à différentes époques, son architecture est on ne peut plus réussie. Cette ville fortifiée, prospère et brillante de beauté fut pourtant un terrain de bataille sans merci en 1991. Les Serbes voulaient à tous prix l'annexer à la Grande Serbie, le moyen le plus sur était de chasser tous les croates qui y vivaient. C'est ainsi que la perle de l'Adriatique déjà classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, fut bombardée, nous pourrions dire que c'était hier. Bon nombres de monuments tombèrent mais les remparts furent évités. Aujourd'hui rien ne se voit, c'est une citée entièrement reconstruite et restée aux mains des croates qui ont su avec l'aide internationale lui redonner sa splendeur. A l'intérieur c'est une ville a différents visages. Il y a le côté très touristique. Il parait même qu'en été la police fait la circulation des piétons ! Des cars de japonais par milliers toujours convenablement couverts en cette saison avancée, des scolaires, des familles, des retraités en veux-tu en voilà et nous qui faisons bien sur partis de cette horde touristique !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a le côté tranquille et otoctone de la ville dès que l'on s'aventure dans les ruelles hautes. Des petits escaliers, des porches, des arcades, du linge qui sèche à la brise de l'Adriatique, des petites dames en train de broder, la vie tranquille d'une merveilleuse citée.

    Il y a le côté tourné vers la mer. Et là c'est vraiment très beau. Nous ne faisons pas le tour des remparts car le prix va avec la réputation de la ville mais en cherchant bien, on se faufile à travers les murs d'enceinte et les yeux plongent alors dans le bleu sans pareille de l'Adriatique.

    Toute la côte recèle des villes à voir sans modération: Split nous a beaucoup plu. C'est un concentré de ruelles étroites et pavées. Il y règne une atmosphère paisible. Nous avons droit à un petit concert de chants de Dalmatie assuré par des grands gaillards à la voix forte. La petite place de Split réunie plusieurs siècles d'Histoire dont un sphinx aussi beau que celui du Louvre !

     

     

     

     

     

     

     

     

    Encore un peu plus loin nous trouvons Trogir, puis Sibenik, puis Zadar.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'est juste à côté de Trogir que nous choisissons de faire notre partage de musique. Et nous avons eu raison de frapper à cette école. Accueil ultra chaleureux par une succession de prof d'anglais et par la prof de musique. L'accord est donné, deux classes sont avec nous. Une écoute magnifique, des visages radieux. Puis au moment de les faire chanter en français nous nous demandons s'ils n'ont pas fait un peu de français, mais non anglais et allemand. Certains pays sont tout de même plus doués que d'autres pour apprendre les langues ! Le stress monte d'un cran, Vesna a le trac, elle fait chanter un groupe de filles. Elle pouvait rester tranquille ! C'est un chant à trois voix, difficile certes mais très bien interprété. Bravo ! Merci beaucoup à Vesca et à Zorana. En plus de toute cette musique nous sommes repartis avec un coffret très complet sur la musique croate après avoir été accueilli avec l'hymne national très doux et harmonieux.

     

    La Croatie c'est aussi la mer, cette mer tranquille, chaude, très salée, limpide et pleine d'oursins ! Nos bivouacs ont pris un petit air de vacances, baignades tous les jours. Il est vrai que les températures imposent le bain : 32° en moyenne !

    Pour tous ceux qui nous avaient dit que la Croatie était impossible sans aller au camping et pour tous les panneaux qui indiquent que le camping sauvage est interdit, nous disons tout est possible ! C'est ainsi que nous nous sommes trouvé des coins très chouettes, parfois magiques, toujours au bord de l'eau. Si la police passe par là il faut leur montrer que le camping sauvage a du bon puisqu'on nettoie les endroits où l'on se pose, et ce n'est pas du luxe certaines fois. Deux, trois sacs poubelles remplis de lingettes, de bouteilles, de déchets en tous genre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'un de nos bivouacs a été le terrain d'un très belle rencontre avec Chantal et Pierre deux ardéchois très sympathiques. Le hasard et les routes nous ont réuni trois fois alors nous décidons de la prochaine rencontre ! Elle sera dans le merveilleux parc des lacs de Plivice. Nous les retrouvons en compagnie de la sœur de Chantal et de son mari italien, Odile et Ercole. On pèse nos mots lorsque nous disons merveilleux lacs de Plivice. C'est un lieu enchanteur. Une formation géologique très particulière qui donna naissance à un parc hors du commun. 16 lacs qui tombent en gradin sur un très faible dénivelé. Ils sont alimentés par des cascades, des rivières et des ruisseaux. Les sédiments très dense ont permis que le paysages persiste au cours des siècles. C'est également ces sédiments particuliers qui donnent une teinte de rêve a à l'eau des lacs. Turquoise, émeraude, translucide, quelques touches de bleu intense qui éclairent les autres couleurs. C'est un petit paradis très organisé mais les petits chemins permettent de conserver le lieu. 18 kms de ballade avec ardéchois et italiens le tout arrosé de beauté paysagée. On termine autour d'un risotto, la guitare à la main.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Zagreb est notre dernière étape croate. Nous ne sommes pas émerveillés par la ville. C'est gros, les banlieues s'étirent sur des kilomètres, le trafic est dense. Le cœur de la ville est finalement petit, bouillonnant de zagrebois déjà en vacances. Cette ville est un mélange particulier des styles...

     

     

     

     

     

     

     

    Nous sommes désormais en Slovénie. Pour combien de temps, on le sait que trop bien ! Maïra et Salomé ont terminé leur année de Cned ! Un p'tit bivouac pour vous souhaiter une bonne fin d'année scolaire à tous.

     

     

     

     



     


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    Dobar Dan !

     

    Ce bonjour est là pour nous rappeler que la langue est pratiquement la même dans tous les balkans. Les accents, les sonorités et l'orthographe varient d'un pays à l'autre. Retour sur le Monténégro depuis la Croatie !

     

    Le Monténégro porte son nom depuis le Moyen-âge. Des navigateurs vénitiens le baptisèrent ainsi car ses pentes abruptes flanquées de hauts pins faisaient de grandes taches noires le long de leur chemin. Crna Gora, littéralement le monte négro. C'est un pays haut perché. Plus de la moitié de son territoire se situe en effet au dessus de 1000m d’altitude. Il est le plus petit des pays de l'ex-Yougoslavie : environ 14 000 km2, et les habitants en sont à l'échelle : environ 700 000 ! Son histoire est intense et riche à l'image de tous ses voisins des Balkans. Le Monténégro a toujours résisté à l'invasion ottomane alors les influences ne sont forcément pas les mêmes qu'en Bosnie. Il s'est séparé de la Serbie en 2006, voulant ainsi voler de ses propres ailes. Pas facile tout de même ! Le pays est passé à l'euro sans en avertir personne et sans consultations aucune. Vous imaginez la flambée des prix pour les habitants dont le salaire moyen tourne autour de 600€. Alors comme dans beaucoup d'endroits, s'est développée ce que l'on pourrait nommer une économie souterraine, creusant toujours plus l'écart entre les plus riches et les plus pauvres. Les russes ont également beaucoup investi faisant ainsi flamber les prix des terrains et des maisons.

    Géographiquement, le pays est splendide, un véritable délice pour les yeux !

     

    Nous commençons par le Parc National du Durmitor situé au nord du pays. Il englobe de grandes forêts primaires, de hauts sommets et l'impressionnant canyon Tara. Mais il faut savoir que si l'on veut randonner, il faut payer ! Eh oui c'est ainsi fait au Monténégro, tous les parcs nationaux sont payants, le prix est par personne et pour la journée ! Cela nous a quelque peu refroidi d'autant que le pays est truffé de ces parcs dans lesquels la nature n'est malheureusement pas toujours reine. Déchets et sacs plastiques jonchent parfois des endroits censés être parfaitement préservés.

     

     

    Le Monténégro possède le plus grand lac des Balkans. Le lac de Skadar. Il est surtout une belle réserve d'oiseaux. Petit tour en bateau à l'heure où le lac sort de son calme nocturne. Une douce brume se dégage des eaux. La lumière tamisée du matin nous enveloppe fraichement. Les cormorans sont déjà à leurs postes, guettant leur proie ou faisant sécher leurs ailes à la brise matinale. Les poules d'eaux sortent leurs petits et les poussent toujours un peu plus loin. L’été arrive, l'autonomie est presque là. Les roseaux abritent une faune impressionnante mais le petit moteur de notre embarcation les laissent à l'écart.                                             Le pélican frisé est parait-il le roi du lac.

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un petit tour par la grande capitale du pays. Capitale infernale, immense, gigantesque, grouillant de monuments, de curiosités et de monde ! Non il n'en est rien, c'était bien ironique. C'est la première fois que nous traversons une capitale en nous demandant si on est bien au centre. Il faut dire aussi que c'est une ville entièrement reconstruite après la seconde guerre, sans histoire, sans passé centenaire. On la nommait Titograd (ville de Tito), elle porte aujourd'hui le nom de Podgorica.

     

    Et puis nous arrivons sur la côte. Nous retrouvons l'Adriatique, cette mer si bleue, si limpide et chaude aussi ! L'immense plage de Vélika longue de 13 km sur laquelle nous atterrissons attire bien du monde. On sent que la saison gagne du terrain. Les campings sont bondés de camping-cars ! On les évite et on se trouve toujours des bivouacs très bien en pleine nature. Nous visitons la ville d'Ulsinj où nous rencontrons Sulejman, un français d'origine monténégrine qui rend visite à sa mère aussi souvent qu'il le peut. Il nous fait découvrir la ville où il a grandi, nous parle du pays avant et après Tito, avant et après la Yougoslavie, avant et après le grand tremblement de terre de 1979 qui détruisit bons nombres de villes. Une chose est certaine dans tous les Balkans, Tito reste une grande figure. Beaucoup regrettent ce temps là. Sulejman nous réconcilie aussi avec une spécialité des Balkans : le burek. Sorte de friand au fromage ou à la viande, il peut être insipide et caoutchouc ou bien excellent comme dans ce petit "boui boui" en place depuis 40 ans. Il faut dire que français d'origine monténégrine mais aussi albanaise Sulejman est allé se former en Italie pour la véritable pizza italienne avant de s'installer dans une banlieue bien française à deux pas de la gare de Houilles ! Merci à lui pour tous ces chouettes échanges et pour la vraie recette de la pâte à pizza fine et croustillante ! Nous attendrons d'avoir un four pour l'essayer car à la poêle nous ne garantissons pas le résultat !

    Nous remontons la côte vers Butva. Tout est un peu bétonné et il est difficile de trouver à se garer. Mais certaines petites plages restent accessibles permettant baignades et bivouacs. Les filles vendent des cartes à un couple de retraités français qui voyage sans aller au camping ! Cela fait du bien de rencontrer d'autres personnes qui vont là où le vent les mènent sans crainte de se faire cambrioler de se faire déloger etc mais juste avec le gout du risque qui accompagne ce genre d'aventures.

     

    Nous prenons la petite route qui mène à l'ancienne capitale du pays : Cetinje. C'est une ville jolie mais bien perdue dans la montagne. Tant mieux, c'est là où nous voulions aller car de son centre part une petite route qui grimpe sans cesse vers le Parc National du Lovcen. Bien entendu entrée payante mais ce coup-ci Salomé a moins de 6 ans ! On parvient au pied du mausolée dédié au plus grand poète du pays. Quelques 450 marches à 1600m d'altitude et nous voilà au sommet. La vue récompense l'effort, c'est à couper le souffle. On voit du Durmitor aux fameuses bouches du Kotor. On se paye le luxe de dormir dans le coin, sur un lopin de terre de ce si vieux massif montagneux. Au moins pas de bruits pour la nuit !

     

    Nous attaquons la descente dans une route sinueuse et bien étroite. La marche arrière est de rigueur, et le maniement du volant devient tout un art que Pascal maîtrise à la perfection. Disons le clairement, heureusement que je ne suis pas au volant ! Les vues s'enchainent, toutes plus belles les unes que les autres. Les bouches de Kotor sont classées au patrimoine mondial par l'Unesco. C'est une baie fermée plus exactement six petites baies et deux détroits très serrés. Une sorte de fjord norvégien ! C'est grandiose. La ville de Kotor est elle aussi très attachante mais que de monde ! On veut monter au fameux bastion St Jean qui domine la ville et la baie... là encore les pas posés sur le sentier sont à payer ! Mais c'est sans compter sur Pascal ! Il nous dégote un petit escalier bien escarpé qui débouche sur un tout petit sentier. On se croirait dans "le château de ma mère", on passe à travers les propriétés on écrase les herbes folles, on se fait gentiment piquer par tout ce qui a des ailes et qui se nomme insectes et on finit par retrouver le vrai chemin. La vue est bien dégagée et la ballade vaut vraiment le coup. La côte est impressionnante mais franchement pas difficile (compter 1426 marches ou le sentier) et puis si vous avez une petite soif les gentils vendeurs vous offrent même du whisky !

     

     

     

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous profitons de toutes les baies pendant quelques jours, mais pas facile de trouver où se poser. Tout est privé et la saison a bien commencé alors chacun en profite. Du coup nous prenons de la hauteur et allons en montagne trouver la fraicheur et la vue. Nous avons en effet de plus en plus chaud avec un temps magnifique depuis la Grèce.

     

     

     

     

     

     

     

     

     



     

     

     

     

     

     

     

    On fait notre partage de musique Zelenika dans les bouches de Kotor. Nous avions tenté une école où les élèves apprennent le français, le directeur était d'accord mais sans les instruments de musique ! On a bien rigolé et on a trouvé beaucoup mieux. Très chaleureusement accueilli par le directeur de l'école de Zelenika nous jouons pour deux classes. Elèves de 14 ans, voix qui muent des garçons et voix magique d'une jeune fille bien courageuse de se poster devant tout le monde et d'offrir son chant. Merci aux professeurs d'anglais et au directeur.

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous voici en Croatie, à Dubrovnik exactement, dans une ville où les campings-cars ne sont pas franchement les bienvenus. Campings ? Ils sont hors de prix mais gentillesse d'une dame qui nous offre son parking au bord de l'eau et les courgettes de son jardin nous rassure sur le coin. 

    P'tit bivouac pour vous souhaiter bon courage à tous pour cette fin d'année scolaire. Il nous reste un mois de voyage avant les vacances d'été !

     

    Zdravo !

     

     

     

     

     

     


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    Zdravo !

     

    Le bonjour ne change pas beaucoup car les langues se ressemblent toutes mais nous avons bien changé de pays ! Retour sur la Bosnie-Herzégovine depuis le Monténégro.

     

    Nous sommes donc entrés en Bosnie par le Nord en passant très rapidement à Visegrad. Par là on entre en République Serbe. La fédération Bosniaque se trouve elle plus au sud. Deux entités pour un pays et trois personnages politiques à sa tête : un bosniaque, un serbe et un croate. Le tout supervisé par la communauté internationale ! Ceci est le résultat politique de la guerre dévastatrice de 1992-1995 suite aux accords de Dayton. Mais remontons un peu plus le temps. La Bosnie est un pays qui représente à lui seul le grand chaudron yougoslave. C'est une terre de rencontres, de croisements des peuples, de mélanges, mais aussi un lieu de grands conflits. Les Slaves envahirent la Bosnie au 7ème siècle amenant avec eux la foi orthodoxe, puis ce furent les Ottomans au 14ème siècle avec la religion musulmane, l'empire Austro-hongrois vint y jeter son grain de sel avec le catholicisme, les juifs séfarades chassés d'Espagne avaient eux aussi établi leur camp ici. Un multiculturalisme, une terre symbolique en sommes. L'Histoire fut mouvementée, parfois discrète, parfois très médiatisée. C'est ici qu’eut lieu l'attentat contre l'Archiduc François-Ferdinand et contre sa femme Sophie, tous deux héritiers de l'empire Austro-hongrois. Cet évènement déclencha la première guerre mondiale. Puis vient 1992. Le début d'un guerre dont chacun se souvient. Le pays en porte encore les traces c'est certain. Surtout dans les cœurs et les mémoires d'ailleurs. Les villes, elles, font peau neuves. Mais pas une conversation avec des locaux sans qu'ils n'évoquent à un moment ou à un autre les quatre années de siège de Sarajevo.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sarajevo ! Nous avions du mal à croire que nous y étions, nous les parents. C'est une ville terriblement vivante et touchante. Il y a foule absolument partout et absolument n'importe quand. On s'est offert le luxe des vieux trams sans savoir s'ils nous amèneraient à bon port ! Ville de contrastes par excellence : la ville et la nature par exemple. On peut sortir de la ville (par le Nord) sans traverser aucune banlieue. On se retrouve tout de suite en pleine verdure.

     

    Vieux murs criblés de balles et grattes-ciel. En un coup d’œil on passe d'un immeuble au lourd passé, troué, percé et encore peuplé de ses habitants appauvris à un immeuble de verre accueillant les dernières marques de vêtements.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Minarets, clochers, synagogue, tout se joue à quelques mètres les uns des autres. C'est la seule ville dans notre parcours où nous ayons vu une mosquée, une église orthodoxe, une église catholique et une synagogue dans le même quartier. On passe du muezzin aux cloches dans une harmonie que tous ceux avec qui nous avons échangé, espèrent avoir retrouvée. Vous vous souvenez certainement des amants de Sarajevo, ce couple musulman-orthodoxe qui voulait croire à la paix. Ils ont voulu fuir de la ville mais ont fuit de la vie. Les gens ici ne veulent plus jamais cela. Ils espèrent aussi que les politiques seront de cet avis !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sarajevo, on a vraiment aimé !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour gagner Mostar, autre ville hautement symbolique, nous avons longé la rivière Neretva qui coule dans un somptueux canyon. Le temps de s'installer et voilà que les villageois sont déjà affairés à déterrer oignons et salades rien que pour nous. On trouve toujours quelqu'un qui parle anglais et puis le langage des mains passe bien aussi lorsque tout est en bosnien ! On offre en échange des CD de Pascal qui sont désormais un peu partout en Europe !

     

    Nous voilà à Mostar. Cette très jolie citée fut elle aussi complètement dévastée. Aujourd'hui elle est un lieu très touristique. Son pont en est la principale raison. Il était le symbole du lien entre deux rives, entre deux religions, entre l'Orient et l'Occident. Il est tombé sous un bombardement bien visé. Reconstruit à neuf entre 2001 et 2004, il est maintenant classé à l'Unesco comme une sorte de garantie de paix. Haut de 28 mètres, il enjambe la Neretva. Un jour un amoureux se jeta du pont pour "épater" sa fiancée, depuis des jeunes et moins jeunes d'ailleurs réitèrent le saut pour gagner leur vie. Impossible de prendre la photo, il fut trop vite dans l'eau ! Mostar c'est aussi un lieu de culture. La capitale de la culture en quelques sortes. On le sent bien en se baladant et en conversant.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Non loin de là se niche le petit village de Blagaj. Il abrite une maison ottomane de Derviches tourneurs. De très nombreux musulmans s'y rendent tous les jours, on sera encore une fois habillées de neuf pour l'occasion !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    De la roche sort la source de la Buna qui vient alimenter la grande Neretva. Nous y rencontrons un jeune bosniaque qui parle un français parfait : normal il a passé tout le temps de la guerre en France. De retour dans son pays il y a déjà de longues années il nous fait part de ses points de vue. Très fier d'être bosniaque, il est pour la paix entre tous, il le clame haut et fort mais il ne peut pas supporter les serbes ! Cela en dit long...

     

    Joli village reconstruit à l'identique lui aussi; c'est Pocitelj. Sa forteresse nous attire et nous y grimpons pour surplomber toute la vallée. C'est très chouette même si c'est un peu trop "touristique" !

      

    La Bosmie c'est aussi un pays aux paysages magnifiques. Montagnes, rivières, parcs naturels et cascades. C'est ainsi que nous découvrons les chutes d'eau de Kravice. Elles sont en arc- de-cercle et offrent un bassin à qui veut bien s'y baigner !

     

    Se baigner et pêcher, Salomé aime toujours autant ce genre d’activités ! Alors dès qu'une rivière ou un lac est en vue, quelque soit la température, hop elle y est !

    Pour la pêche il faut y être aussi ! Pêcher est tout un art : être patient, savoir lancer sa ligne dans l'eau et non sur la rive d'en face, ne pas s'accrocher aux pierres et aux branches, savoir démêler le fil... Parfois il faut être nombreux et peu frileux pour aller récupérer l’hameçon coincé dans l'eau gelée de la rivière. Mais parfois cette scène se répète dans un lac immense, alors c'est Salomé qui plonge !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Notre périple bosnien se termine avec la très jolie ville de Stolac au sud du pays. Nous découvrons des tombes datant du 14è siècle, magnifiquement sculptées. Il y en a beaucoup dans le coin mais elles ne sont pas encore nettoyées ni mises en valeur faute de moyens financiers. Maja nous explique que le pays s'en sortait mieux juste après la guerre que maintenant. Il recevait en effet des aides qui manquent cruellement aujourd'hui. Le salaire moyen est de 400€ par mois et le taux de chômage est de 44% !

     

     

    Le village a été dévasté pendant la guerre. Il se reconstruit peu à peu avec gout et authenticité. Mais les traces font froid dans le dos !

     

     

     

     

    C'est à Stolac que nous faisons notre partage de musique. On est accueilli par Marija la professeur d'anglais. Une fois de plus on obtient l’autorisation de jouer sans autorisation ! La directrice est d'accord même sans formalités administratives. Heureusement car nous n'aurions rater ce partage pour rien au monde. Nous rencontrons ainsi une classe de 15 élèves de 11 et 12 ans. Une écoute terriblement intense. La professeur de musique est là aussi, elle jubile ! Nous les faisons chanter en français le petit couplet sur leur pays. Bien entendu nous leur avons traduit et ils le chantent avec une force et une foi déconcertante. Cerise sur le gâteau, ils nous chantent un chant en bosnien que Pascal avait chanté il y de longues années. On ressort tout bouleversés, nous ne sommes pas près de les oublier. Hvala Marija y Miroslava !

     

     

    Voilà, nous venons de passer la frontière du Monténégro. Un pays dont vous aurez le récit au prochain numéro !

    En attendant p'tit bivouac traditionnel...

     

     

     

     

    A bientôt donc !

     


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  • Dobar dan !

     

    Retour sur la Serbie depuis la Bosnie voisine. Nous avons passé la frontière serbe quelques tous petits jours avant que Kumanovo et Skopje ne connaissent les événements dont vous avez peut-être entendu parler. En visitant la capitale de Macédoine, nous avions perçu les tensions, les manifestants étaient nombreux et si tout le monde nous parlait des liens pas si simples entre albanais et macédoniens, ce n'était pas pour rien. La question se pose du côté serbe, une fois la frontière passée. En fait c'est plus compliqué que cela car le Kosovo reste une petite part de mystère pour chacun. Peuplé à 95% par les albanais, il est indépendant depuis quelques années. Mais lorsqu'on parle avec les serbes autour d'un café, ils ne savent pas vraiment si c'est un état indépendant ! Toutes ces questions sont délicates, les serbes rencontrés sont profondément attachés à leur terre et à leur patrimoine qu'ils ne souhaitent pas partager avec d'autres ethnies. Lorsque l'on est sur place à parler avec les uns et les autres, que ce soit en Albanie, en Macédoine ou en Serbie, on n'a pas tout à fait le même son de cloche qu'aux informations !

    Revenons donc à nos moutons serbes ! Nous y avons rencontré beaucoup de gens et bu beaucoup de cafés ! Ici c'est certainement la boisson de l'accueil. Et accueillants, les serbes l'ont vraiment été ! Quelques mots sur deux très chouettes rencontres. Tout d'abord un musicien du nom de Miodrag. Nous le rencontrons près d'un Monastère vers Cuprija. Le Monastère date du 14 ème siècle et semble être l'un des plus ancien du pays. Ceci dit il ne reste de ce temps là que les ruines des murs en grosses pierres. Pour pénétrer dans l'église, il nous faudra  une petite transformation !

    La soixantaine, il a laissé ses instruments de côté, constatant que les concerts ne lui rapportaient plus assez dans ce pays où le salaire moyen est de 150€ ! Alors il vend toutes sortes de choses. Il travaille du matin au soir, s'occupant de ses bêtes, allant ramasser des champignons et des plantes médicinales pour les revendre. Il ne supporte pas l'idée que les jeunes ne fassent rien et vivent dans une certaine "corruption". Le cœur sur la main il nous invite dans son jardin où nous rencontrons sa mère très âgée et sa sœur qui parle un allemand parfait. Salomé s'occupe des animaux de la ferme, Maïra plonge dans les photos de famille avec toutes les explications en allemand.... La soirée se termine avec l'accordéon et la voix de Miodrag. Il est ravi, il est fier de nous faire partager sa musique.  Le lendemain, c'est devant le monastère, à l'ombre de notre chère maison que nous attaquons tous ensemble un moment de combinaisons sonores ! Miodrag à la flûte traditionnelle serbe et nous avec nos chers instruments. Il s'y voit et rêve d'une tournée dans certains pays qu'il connaît bien ! On verra bien ce que l'avenir nous réservera !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une autre belle rencontre s'est faite avec Natasa. Tranquillement en train de faire école, on entend frapper à la porte et découvrons Natasa qui veut nous offrir une café ! C'est avec plaisir que nous allons chez elle, à quelques mètres de notre bivouac. C'est une artiste qui vit de ses mains. Elle parle bien l'anglais ce qui facilite les conversations autour de son pays. On ne repartira pas les mains vides, ses œuvres font parties des très beaux cadeaux que nous avons reçus.

     

     

     

     

     

     

     

    Nous avons décidé de ne pas "monter" jusqu'à Belgrade que personne ne nous conseillait mais plutôt de profiter de la région au dessus du Kosovo. Si vous avez une carte, nous avons fait en gros Vranje, Nic, Cuprija, Cacak, Uzice, Zlatibor et Mokra Gora. C'est à Zlatibor, en pleine montagne que Maïra fête ses 14 ans ! Nous étions à Budapest pour ses 13 ans ! Depuis bien des pays ont déroulé leurs tapis rouges sous les pieds de cette jeune voyageuse.

     

    Tout au bout de la très belle vallée de Tara, perché sur une colline se trouve la curiosité de tout un peuple. Avec ces quelques photos, certains d'entre vous verrons vite de quoi nous parlons....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Emir Kusturica a fait construire ce joli village, comme dans le passé, tout en bois pour pouvoir tourner son film "La vie est un miracle" et faire ainsi connaître un peu plus l'histoire et les coutumes de son pays. (il était en fait serbe de Bosnie). Il n’empêche que bons nombre de maisons sont bâties en bois avec ces toitures typiques. Les petites églises sont aussi en bois et surprennent presque par leurs tailles restreintes.

    Notre partage de musique en Serbie ? Pas facile dans une école : une première porte et nous tombons sur Branka qui est professeur d'anglais. L'idée lui plait bien mais elle doit avoir l'accord de son directeur... Elle nous recontacte par mail dans la journée pour nous annoncer qu'il faut remplir des papiers et se présenter à Uzice à une bonne cinquantaine de kilomètres de là pour enregistrer nos identités... Aïe, cela ne va pas être possible . Mais il en faut plus pour décourager les Mulots à travers chants ! Nous attendons le lendemain matin et allons dans une autre petite école. Nous tombons sur une prof d'anglais qui aime bien notre projet; c'est Branka ! Ce coup-ci elle ne demande pas l'autorisation à son directeur, mais consulte ses collègues. Une demi-heure après nous voilà en train de jouer pour toute l'école, c'est à dire une trentaine d'élèves de 7 à 14 ans, dans une cadre magnifique, en plein air. C'est encore un très beau moment avec les élèves. Merci Branka !

    Nous avons passé la frontière et sommes désormais dans la très chaleureuse Sarajevo que nous raconterons la prochaine fois. P'tit bivouac... à bientôt !

     

     

     

     


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  • Dobre !

    Retour sur la Macédoine depuis la Serbie !

    Nous avons donc commencé notre périple macédonien par Ohrid. Cette ville est située au bord du lac du même nom. Il est l'un des trois plus vieux lacs du monde après le lac Titicaca et le lac Baïcal. Profond de 286 m, il abrite de nombreuses espèces de poissons et une flore particulièrement riche. Bordé par de hautes montagnes, il repose dans une tranquillité absolue.

     

    La vieille ville nous a séduit avec son bazar, ses ruelles pavées et ses belles églises. L'une d'entre elles se trouve au bout d'une sorte de presque-île que l'on atteint par un petit chemin sinueux et pittoresque. L'endroit est assez magique offrant une vue sur la rive albanaise et la rive macédonienne.

     

     

     

    Un peu plus haut nous trouvons Vesca qui nous racontera l'histoire de la ville et de ses méandres dans un français au doux accent slave. Guide passionnante, elle nous emballe et met en lumière beaucoup de choses vues auparavant et dont les explications et significations nous échappaient.

     

     

     

     

     

    De retour dans la vieille ville nous constatons un peu partout et sous toutes les formes l'influence ottomane...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce lac d'Ohrid est alimenté par un autre lac, celui de Prespa situé quelques centaines de mètres plus haut. Il a la particularité dêtre hébergé par l'Albanie, La Macédoine et la Grèce ! On ressort les vélos pour le découvrir et chercher ses habitants: les pélikans ! Le temps de sortir l'appareil photo, ce grand oiseau que l'on ne pensait pas trouver en Europe, s'est déjà fait la belle dans un battement d'aile.

     

     

     



     

     

     

     

     

     

    Nous faisons étape à Bitola, ancienne capitale et première citée à avoir mis en place des consulats. La vie bat son plein, les bistrots sont plein à craquer, les gens vivent dehors, se rencontrent et profitent.

     

     

    La ville est surplombée par d'imposantes montagnes qui font parties du parc National de Pelister.  Le temps est au beau fixe mais l'hiver a été suffisamment rigoureux pour que la neige accroche encore les chemins.

    On s'aventure tout de même dans cette nature sauvage et préservée. Nous sommes stoppé 600m plus haut par la neige.

     

     

     

     

    Notre route va jusqu'à Prilep que nous passons sans nous y attarder, et puis nous avons entendu parler d'un village au nom particulier que chacun prononcera comme il l'entend ou plutôt comme il le voit : Zrze ! Il y aurait la-bas un très beau monastère.... la route est quelque peu chaotique, on vous passe le détail de la description, et puis tout à coup une jolie voie reflétant la lumière, goudronnée d'une manière parfaite et presque exceptionnelle pour ce pays ! Elle nous conduit en serpentant jusqu'au monastère. Nous y sommes reçu par un Pope en personne. Il nous guide, nous raconte l'histoire du lieu abandonné plusieurs fois, habité, détruit en partie puis redécouvert en 2008. Il est depuis en pleine reconstruction. C'est un endroit d'une tranquillité exceptionnelle, d'une sérénité sans nom. Le pope nous offre un thé des montagnes, nous voulons lui acheter quelque chose pour remercier mais c'est lui qui offre encore des petits présents à Maïra et à Salomé. L'hospitalité des gens est toujours au rendez-vous, c'est impressionnant et touchant.  Il aurait bien eu du miel mais les abeilles se sont mangées entre elles il y a douze ans de cela, lors des passages aériens pendant la guerre, la peur les tenait, ces petites bêtes qui font tant pour les hommes.

     

     

     



     

     

    Petite halte dans le joli parc national de Mavrovo puis nous gagnons la capitale Skopje qui compte un lac artificiel, de jolis villages et une petite église non sans évoquer les origines russes. 

     

    Nous séjournerons quatre jours à Skopje. Visiter une capitale et dormir à quelques kilomètres, en pleine nature, c'est possible en Macédoine. Nous avons élu domicile dans le canyon de Matka. La rivière coule entre deux parois rocheuses. Havre de paix à côté de la trépidante Skopje.  Sauf le 1er mai qui, comme en France est la fête du travail, donc personne ne travaille ! Ce jour là, toutes les familles organisent de grands piques niques. Le canyon est donc véritablement assailli ! Ambiance plus que festive où chacun profite vraiment de cette journée. Il est vrai que nous avons le 1 mai en France nous gardons le souvenir d'un jour off, où chacun se retrouve chez lui, mais là chacun se retrouve dehors avec les autres, dans cet esprit de grand partage. Nous en profitons pour faire une sacrée ballade jusqu'au fond du canyon. Petit sentier rocailleux, bordé de fleurs, de lilas et plongeant à pic dans la rivière. Bien entendu c'est pique nique pour nous aussi !

     

     

     

     

     

     



     

     

     

     

    Skopje est une capitale très chouette, à taille humaine. Sa caractéristique principale ? Les statues ! Il y en a absolument partout ! La plus grande est bien sûr celle d’Alexandre le Grand, représenté en plein élan de conquête. Il faut bien dire qu'il a marqué l'Histoire d'une manière forte et durable. Les macédoniens l'affiche avec fierté. Il y a son père Philippe II, immense, colossal même, et puis d'énormes statues de femmes portant des enfants, de guerriers de tous les temps.          Le dernier pont à avoir été construit est celui des arts, il porte lui toutes les grandes figures artistiques de Macédoine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une autre statue retient notre attention, celle de Mère Térésa. Elle est en effet macédonienne et vécu ici jusqu'à ses 17 ans. Ses actions humanitaires en Inde lui valurent le prix Nobel en 1979. Un joli petit musée lui est consacré et en ville on peut lire un peu partout toute sortes de belles phrases que cette grande dame de la charité a laissées.

     

     

     

     

     



     

     

     

    En passant le vieux pont, on atteint l'autre partie de la ville, l'autre visage de la ville. Le quartier du vieux bazar. Quartier délicieux où la vie grouille à tous les coins de rues, où les muzines "chantent" le plus fort possible, où les fidèles rangent soigneusement leurs chaussures avant de franchir la porte des Mosquées, où les grillades viennent chatouiller nos narines. Et tout au bout on trouve le marché. On adore ce genre de marché ! Des étalages colorés, regorgeant de fruits et de légumes, d’œufs audacieusement entassés, de fringues au dernier cri de la mode, de tous les modèles de robinetteries... bref les bazars des balkans en sommes.

     



     

    La Macédoine a aussi été riche de rencontres, souvent albanaises d'ailleurs ! On a cherché une école et dans un premier temps on n'a trouvé que des écoles albanaises ! Dans le nord du pays se côtoient en effet macédoniens et albanais. Entente parfaite ? Certains disent que tout va bien d'autres que c'est très compliqué. La première école est donc albanaise, nous hésitons car nous voulons une école macédonienne mais devant leur chaleur d'accueil, leur enthousiasme à notre projet, nous allons chercher nos instruments et nous jouons sur le champs. Échanges généreux et humains. Ils sont ravis, nous aussi ! Merci à eux ! Mais il nous faut une école macédonienne ! Celle-ci c'est la bonne, il y a même "macédoine" écrit en grosses lettres sur le mur...non c'est albanais ! Mais nous y faisons la rencontre de Buhran, un prof d'anglais qui va nous conduire vers une autre école, macédonienne cette fois. Notre échange de musique se fait donc dans une école de la banlieue de Skopje au sein d'un cours de français. C'est rapide car le cours n'est pas très long, les élèves sont heureux d'entendre du "vrai" français. Nous n'avons pas de photo avec les élèves, le temps nous a manqué. Alors voici une photo de l'école albanaise de Saranje, tout près de Skopje.

     

    Buhan nous a aussi invité à une répétition de dans traditionnelle qu'il mène avec sa femme Nadire. La troupe composée de jeunes de 14 à 25 ans environ se prépare pour des festivals. L'un à Noyon près de Paris et l'autre à Budapest. Ils sont impressionnant de rigueur, de grâce, de force et d'attention. Si vous êtes vers Noyon autour du 10 juillet, allez les voir, c'est magnifique. Nadire nous parle aussi un peu de cette cohabitation pas simple entre albanais et macédoniens. Les albanais vivent là depuis des générations mais restent des étrangers. Ils vont dans les écoles albanaises et vivent un peu en vase clos. Chacun fait des efforts et dans l'ensemble l'entente reste cordiale mais le gouvernement ne l'entend pas tout à fait de cette oreille. Nous rentrons dans un volet politique que nous n'évoquerons pas ici !Merci à Buhran et Nadire pour ces chouettes moments.

     

    Nous avons vraiment aimé la Macédoine, qui regorge de paysages très beaux, de forts symboles et de gentillesse. Là encore pas de crainte, on dort en pleine nature sans aucun risque.

     

    Nous sommes juste après la frontière serbe, avec 30 degrés et nous vous raconterons ce pays quand nous l'aurons un peu découvert, en attendant voici un p'tit bivouac...

    Dovidjenja !

     

     

     



     



     

     

     


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