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    Merhaba,

     

    Voici quelques nouvelles depuis Pamukkale. La Turquie ne nous laisse pas une minute de répits tant les gens sont accueillants, les paysages admirables. La vie est douce, pleine de chaleur humaine.

    Pamukkale a été une très belle étape malgré les touristes un peu plus nombreux qu'ailleurs ! C'est que nous devenons difficiles maintenant ! Nous avons dormi au pied de la falaise de sel, bercés par les parapentes qui venaient atterrir tout autour de notre camping car. Pamukkale c'est bien entendu les vasques de sel que beaucoup connaissent. Elles offrent une brillance sans pareil et jouent avec la lumière du soleil. L'eau y est chaude et douce. C'est certainement un des coins qui regroupe le plus de japonais ivres de découvertes.

    Mais Pamukkale c'est aussi un site antique d'une grande envergure. Un théâtre, encore un, mais d'une très grande beauté. Un des plus aboutis que l'on ait vu, doté d'une scène surmontée de très belles statues. Le dernier rang offre une vue imprenable sur les environs, avec au loin des sommets dormant encore dans leur manteau blanc.

    La route des lacs nous attend. Nous profitons du lac d'Egirdir et de son placton qui teinte l'eau de turquoise sous les rayons du soleil. Puis le lac de Besehir, véritable petit joyaux dans ce payasage plutôt aride et sec. Mais la route que nous avons décidé de suivre est interdite à tous véhicules !! Nous passons tout de même (hé oui on est comme ça!). Tout à fait potable dans les deux premiers kilomètres, elle prend ensuite des allures qui feraient frémir plus d'un véhicule. Jojo roule et se faufile entre les tracteurs et les camions qui bâtissent cette route du futur. 11 kilomètres après, nous retrouvons avec bonheur l'asphalte qui trace jusqu'en Cappadoce.

     

     

     

     Nous visitons au passage un caravansérail qui nous projette dans la route de la soie. Ces grosses bâtisses servaient de gîte d'étape aux caravaniers et à leurs bêtes. Tous y trouvaient refuge pour échapper aux mains des brigands et amener à bon port leur si précieuse marchandise.

    Nous retrouvons Mathieu, Elsa et Anaïs pour arpenter les chemins de Cappadoce. C'est une région absolument superbe, recelant de véritable trésors culturels. De très nombreuses vallées la sillonnent, avec chacune sa particularité. Nous marchons les yeux en l'air pour ne pas perdre une miette de ces cheminées de fées qui s'élèvent toujours plus dans le ciel. Le sol fait de terre volcanique s'effrite sous nos pieds. Tout au creux des vallées, dort le lit d'une rivière qui, jadis, a sculpté la roche, laissant aujourd'hui des passages secrets, des tunnels et des arcades naturelles. 

    Les températures vacillent, elles tombent de haut laissant sur la terre une fine couche de gel qui craquera sous nos pieds. C'est dans cette ambiance printanière mais glaciale que nous nous engouffrons dans la vallée rose. Ce sera une des plus belles ballades en Cappadoce. Des petites chapelles aux fresques étonnantes, se cachent dans la roche. Il faut grimper, se hisser, prendre le risque de ne pas redescendre pour les visiter. Ce sont des églises rupestres qui parfois sont ornées de simples traits rouges, arabesques ou animaux issus des peintures hittites, et d'autres fois illustrent toutes les scènes religieuses avec des couleurs naturelles d'une grande luminosité.

    Un petit chemin nous descend au cœur d'une ferme tenue par Nicolas et Hélène, un couple de français passionnés de chevaux, amoureux de la Cappadoce. Nous décidons d'une rando à cheval, promesse d'une petite souris passée prendre une dent tombée. Salomé est aux anges et nous aussi tout compte fait ! Merci Biscotte Mulotte !

     

    La Cappadoce a aussi un autre visage ; celui des montgolfières. Que c'est beau une montgolfière qui se gonfle, s'envole, survole et et vient se reposer avec douceur sur la terre ferme. Mais lorsqu'il y en a cent, c'est un véritable balai pas toujours très artistique. C'est à 5 heures du matin que les ventilateurs branchés sur des groupes électrogènes se mettent en route, puis c'est l'envol, le survol puis l'atterrissage très orchestré avec des dizaines d'hommes venus en jeeps pour amarrer les nacelles directement sur les remorques, faire descendre les japonais (encore eux...) et enfin sabrer le champagne dont les bouteilles resteront joncher le sol, souvenir d'un vol au dessus des ces si belles vallées. Ceci dit c'est tout de même très impressionnant d'ouvrir les volets au lever du jour, entourés de ces immenses ballons qui viennent se poser à un mètre de nos lits !

     

    La Cappadoce aura aussi été le lieu de très chouettes rencontres.

     Soirée mémorable avec Caroline, Patrick, Maryvonne qui vivent depuis plusieurs années à Avanos, Aurelien et Lucie qui sillonnent les routes du monde, chez un très grand peintre sur poterie : Thuran. Nous fêtons les élections et le passage à gauche d'Avanos, mais aussi la joie de se rencontrer, d'échanger, de partager un moment. Merci à eux !

     Après midi inoubliable avec les enfants d'une école primaire d'Avanos. Deux jours avant nous avions demandé à pouvoir faire de la musique dans l'école. Les turcs disent rarement non alors bien entendu nous pouvons y aller. Ce que nous ne savons pas c'est que Hussein, enseignant enthousiaste, engagé, joyeux et ferme, a convoqué toute l'école et un journaliste du journal de Cappadoce. La tension monte d'un cran mais lorsque la musique se fait entendre, les sourires des enfants nous font oublier que le trac peut exister. Quel beau moment ! C'est dans la classe d'Hussein que nous pouvons avec davantage d'intimité, faire chanter les enfants en canon et partager avec eux un très joli chant turc. Merci à toute l'école !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Avant de quitter la Cappadoce nous nous dirigeons un peu vers le Sud pour gagner la vallée d'Ihlara formée dans un véritable canyon. Nous profitons d'une chouette ballade au bord de la rivière. La fonte des neiges gonfle son lit et augmente sa vitesse. Marcher au grès d'une rivière est une chose rare en Cappadoce.  Ce qui par contre n'est pas rare en Turquie, est le çay offert à toute heure de la journée. Dimanche est jour de pique nique et nos maisons sont au bord de la rivière, alors quoi de plus naturel que de manger dehors avec toues ces familles qui viennent profiter de cette belle journée. Par contre pas besoin de faire à manger ! Les turcs sont d'une générosité hors norme : salades, boulettes de viandes, brochettes, piments grillés, chips, coca, jus de fruits et bien entendu le thé ! Pascal sort sa guitare et c'est en chanson que nous remercions.

     

     

     Nous quittons la Cappadoce après dix jours merveilleux. C'est certain nous y reviendrons.

     Nous sommes à Safranbolu et comptons conquérir Istambul par les rives de la mer noire.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Mehraba,

     

    La Turquie nous a accueilli sous la brume et nous voilà en été ! Le temps est radieux, accompagnant souvent les sourires dans le camping car.

    Nous avons exploré la côte égéenne qui regorge de petits coins de paradis, de splendeurs et de gentillesse. 

    Nous posons nos valises à Pergame, petite bourgade au Nord d'Izmir. C'est notre première étape où l'on sent véritablement battre le coeur des turcs. Petites échoppes, helva d'un mètre de diamètre, les anciens qui jouent aux cartes à toute heure et en tout lieux, les artisans penché sur leur travail si fin; l'ambiance y est savoureuse. Nous goutons à notre premier "turkish tea" offert par un gars tout gentil qui nous raconte sa ville, sa vie, les turcs, les élections...La ville doit sa renommée à ses deux sites archéologiques dont l'un est accroché sur une colline dominant la vallée. Une télécabine nous hisse jusqu'à son acropole. Le site est marqué par la naissance du parchemin qui vint gonfler les rayonnages de la grande bibliothèque offerte en son temps à Cléopatre et dont il ne reste aujourd'hui plus qu'un mur. Un théâtre d'une raideur incroyable dévale la pente de la colline. Nous n'avons jamais vu un théâtre aussi raide et pourtant nous en avons vu des théâtres!

    Chaque cité antique a en effet son théâtre (belle leçon de culture et de rassemblement) et c'est à Efès que nous découvrons le plus grand. Gigantesque, grandiose, impressionnant, immense, bref il fallait 24000 personnes pour le remplir! Efès nous réserve également une très belle bibliothèque dont il reste la façade bien célèbre. Elle se détache du bleu azur et laisse entrevoir de grands cyprès et palmiers à travers ses fenêtres.

    Par chance les japonais ne vont pas plus loin et nous nous retrouvons quasi seuls sur la voie sacrée au beau milieu des enfilades de colonnes à l'heure crépusculaire. Seuls ? Non pas tout à fait, le site est bien gardé par des chats de toutes sortes !

    Nous avons laissé Izmir dans son fourmillement central. Rien que ses faubaurgs font plus de 50km ! Ici les éléctions municipales se préparent avec beaucoup de bruit. Chaque parti y va de sa camionnette sumontée de hauts parleurs, balançant des discours sur fond de musique. Les affiches sont gigantèsques, les drapeaux déguisent les rues de couleurs carnavalèsques. Quant serait-il pour une présidentielle ?

    La suite de notre route nous mène le long de la côte. Nous faisons escale à Kusadasi où Pascal se met au Sahz. C'est un instrument traditionnel qui est encore beaucoup joué dans tout le milieu populaire et utilisé dans les musique actuelles.

     

     

     

     

     

     

    Nous mettons alors notre dévolu sur la presqu'île de Bozorum au Sud de Marmaris. La petite route qui la traverse serpente et manque de plonger à chaque virage dans l'eau turquoise et limpide. On ne vous cache pas que c'est magnifique.

    Nous découvrons des petits villages de pêcheurs encore épargnés par les infrastructures du tourisme de masse. Des chantiers navales sont encore actifs et permettent la construction de bateaux en bois de toute beauté. Cette presqu'île nous offre de très beaux bivouacs; tantôt au bord de l'eau, tantôt au coeur d'une vallée encore verdoyante abritant vaches et grenouilles.

     

     

     

     

    La route nous appelle et nous la prenons jusqu'à la plage d'Iztuzu au large de Dalyan. Elle est un endroit à part, animée par une beauté sans pareille. Son sable chaud s'égraine sous nos pieds le temps d'une ballade ensoleillée. Le soir tombé, Pascal y voit une étoile filante dont on entendra longtemps parler et dont les poussières dans la mer se sont noyées. Cette plage abrite aussi les tortues géantes appelées Careta Careta. Elles viennent enfouir chaque année leurs oeufs au plus profond du sable. C'est ainsi que des centaines de tortues de cette espèce protégée naissent encore en Europe. Mais si elles sont protégée c'est bien que l'homme ne les épargne pas. Il existe en effet un petit hôpital que nous visitons avec grand intérêt et qui accueille les tortues malmenées par les pales de bateaux ou par les coups de bâton des hommes. Nous n'abusons pas de ce lieu magique car le bivouac est normalement interdit.

    Après une dernière étape méditerranéenne à Féthiyé nous mettons le cap sur les terres et découvrons quelques sommets encore sous la neige de mars . Nous sommes  à Pamukkale.

    A tout bientôt !

     

     

     

     

     


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  • La vie douce et rigolote va bon train dans notre petite maison....

    Déjeuner au soleil :

    Hé oui nous faisons aussi l'école !

    Hé oui le Dalaïpapa monte les blancs en neige....avant

    après !

    le pain turc est un vrai régal !

     


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    Quelques nouvelles depuis Théssalonique...

     

    Nous n'avons pas vraiment profité de la ville car le temps n'était pas avec nous mais nous avons pu faire des lessives, des lessives et encore des lessives, récupérer la pièce manquante dans le moteur de Jojo que nous avions commandée à Athènes, même s'il continue de rouler avec 1€ dans le ventre. Si jamais la cagnote lache nous avons de quoi la réparer !

     

    Nous continuons en Macédoine orientale et découvrons Kavala et toute sa côte.Nous passons une dernière soirée grecque avec les Hoffmann éclairée par un feu sur la plage et sous les étoiles.

     

    Nous trouvons une très belle lagune à Porto lagos qui nous sert de camps de base d'observation des oiseaux. Là encore cohabient aigrettes, mouettes, goelans, hérons cendrés....le vent s'est levé et les oiseaux dansent véritablement. C'est vraiment beau. Nous dormons sur la plage sans faire de bruit pour ne pas déranger ce bal d'oiseaux majestueux.

    Nous nous offrons un dernier resto grec et faisons tous ensemble le bilan de ce pays :

     

    Nous avons passé 5 semaines dans ce magnifique pays qu'est la Grèce. Nous l'avons traversé dans sa quasi totalité. Bien entendu on n'a pas pu tout faire, tout voir ; il faut faire des choix et le trajet que nous avons choisi nous a réservé de très belles surprises.

     

    Côté paysages : La Grèce est très montagneuse et l'alchimie avec la mer est parfaite. Des paysages splendides que nous avons admirés, respirés, et arpentés sans modération.

     

    Côté nuit : C'est un pays vraiment adapté au bivouac. Hors saison on se met vraiment où l'on veut accedant ainsi à des endroits splendides. Cinq d'entres eux ont reçu notre palme d'or : Delphes et sa vue jusqu'à la mer, le terre-plein du Vaarlam et sa vue imprenable sur les Météores, la lagune de Yalova et celle de Porto Lagos avec leurs réserves naturelles et la petite chapelle avec sa vue plongeant dans la mer.

     

    Côté visite : Le pays recèle des merveilles antiques. Nous retenons tout ce que nous avons vu mais là ancore certains nous ont vraiment comblé : Olympie pour sa simplicité, sa solitutude et le soleil qui l'a illuminé lors de notre passge. Epidaure pour son théâtre magnifique et son acoustique sans pareil. Delphes pour ses colonnes majestueuses s'élevant sur les collines et se noyant dans les couleurs de la roche. Les Météores pour leur splendeur. Ils nous ont emmené dans un autre monde.

     

    Côté humain : Les grecs sont adorables. Un peu méfiants au début puis le masque tombe et leur grande gentillesse se dévoile. Ils offrent volontiers oranges, uzo, cafés frappés et sont toujours prêts à donner un coup de main. Ils parlent une lague étonnante qui mélange plusieures sonorités venues des qutre coins du monde.

     

    Côté route : Franchement c'est pas mal du tout ! A part les « parcours alternatifs » qui nous emmènent sur les pistes et notre grain de folie qui nous pousse sur les chemins boueux, les grandes routes sont en bon état, probablement meilleures qu'en Italie.

    Côté pratique: de l'eau partout pour remplir notre Jojo, du soleil pour alimenter la batterie et recharger les nôtres, une librairie française pour renouveler le stock de livres.....

     

    Côté musique : De très beaux endroits pour travailler et des petits concerts privés bien sympathiques. Nous prenons de plus en plus de plaisir à jouer en famille.

    Côté déchets : Mis à part les sites archéologiques qui sont très bien entretenus, la Grèce reste un pays encombrés de très nombreux déchets. Ils polluent les plages, les routes, les campagnes....cela donne envie de lancer une grande campagne de nettoyage.

     

    En bref : C'est un pays vraiment beau et plaisant.

     

    Et maintenant regardons vers la Turquie et sa frontière que nous passons juste après Farès. Ce n'est pas une fois que nos passeports seront contrôlés, mais bien 5 fois! Pas de fouilles, pas de problème, Pascal a le même prénom qu'un footballeur français alors tout va bien ! La frontière est tout de même imposante avec ses barbelés et ses militaires.

     

     

    Nous voilà en Turquie !

     

    Nous avons choisi de ne pas passer par Istambul pour gagner l'Asie mais par Cannakale, c'est donc une toute petite traversée en ferry qui nous ouvre les portes de l'Orient.

    Nous faisons route vers Izmir et découvrons la vie turque, ses odeurs, ses grands sourires, ses appels à la prière (doux rappel du Maroc) le retour du soleil...Ce pays nous plait bien.

     

    A tout bientôt et nous vous souhaitons un beau rayon de soleil

    en attendant le printemps.

     

     

     

     

     


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