• Hola !

    La frontière tout au sud du Portugal nous a ouvert les portes de l'Andalousie. Cette région est très vaste, offrant autant de parcs naturels, de montagnes que de bords de mer. C'est le grand sud de l'Espagne, une sorte de concentré du pays, un patrimoine culturel hors normes, des paysages époustouflants, un art de vivre traditionnel et chaleureux. Autant vous le dire, on a vraiment aimé ! Revenons en quelques lignes sur l'Histoire de cette région pour comprendre ses palais, ses bains, ses maisons. L'Andalousie fut une colonie romaine florissante et stratégique de part son emplacement, elle donna naissance à deux très grands empereurs romains dont les noms restent gravés dans de nombreux édifices : Trajan et Hadrien. De ce temps, subsistent quelques vestiges dont le pont de Cordoue. A la chute de Rome, ce sont les Wisigothes qui reprirent ces terres ayant été chassés de Gaulle par les Francs. En 711 le berbère Tariq profite d'une querelle interne pour s'emparer du territoire que l'on nomme alors al-Andalous. C'est l'Espagne musulmane. Cela durera 8 siècles. Une marque historique qui fait encore de nos jours une partie de l'identité de cette région. A la chute du royaume nasride de Grenade, le pays repasse aux mains des Rois Catholiques. C'est le début d'un vaste chantier de transformations. Les mosquées deviennent des églises et donnent lieu à d’étonnants mélanges. C'est aussi la conquête du nouveau monde. Christophe Colomb reçoit en effet cette année là la confiance et les finances d'Isabelle de Castille dite la Catholique et part découvrir la route maritime des Indes. La suite vous la connaissez. Ce sera la découverte d'une nouvelle partie du globe.

     Tout cela fut décidé de Séville qui constitue pour nous notre première grande étape andalouse. Comme d'habitude on fait tout à pieds et comme d'habitude notre campement n'est pas à côté ! Séville est la capitale de la région, on choisit d'y visiter le palais de l'Alcázar. Splendeur du monde musulman, il offre de très belles salles, toutes ornementées et finement sculptées.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On s'attarde dans les jardins portés par une douce odeur d'orange et des températures dignes d'un mois d'avril.

     

     Nos flâneries nous mènent à la place d'Espagne, magnifique, au cœur des grands jardins qui font respirer le centre ville. Du quartier piéton de Santa Cruz, en passant par les bords du fleuve où se dresse la Torre del Oro, nous apprécions cette ville où règne une ambiance presque festive.

    Nous reprenons la route encore plus vers le sud, passons Cadix et allons nous poser au point le plus méridional de l'Espagne : Tarifa. Une tempête de sable nous attend. Le vent est fort et chacun lutte pour rester dans sa direction. Au loin, enfin pas si loin que cela, à 15 kilomètre exactement, on aperçoit le Rif marocain. Une envie soudaine nous prend de monter dans un Ferry et de retourner en terres marocaines, mais non notre voyage c'est la merveilleuse Europe.

     

    En remontant un peu la côte, on ne pensait pas remonter autant dans le Nord, en tous cas pas jusqu'en Angleterre ! Gibraltar; sa monnaie, sa langue, sa frontière, nos passeports, l'air méprisant d'un douanier, l'ouverture de Jojo pour vérifier que personne ne se cache dans ses entrailles et puis un laisser passer. On s'y croirait presque, seul le temps et les palmiers devant les cabines téléphoniques nous ramènent à la réalité. Nous sommes sur un territoire de 6 kilomètres carrés, flanqué au Sud de l'Espagne, mais qui dépend de la sa Majesté la Reine ! Nous faisons le tour de ce gros rocher et partons à la recherche des singes qui auraient été les premiers habitants des lieux. Selon la petite histoire, tant qu'il y aura des singes le territoire restera aux mains des anglais, autant vous dire qu'ils soignent leurs animaux !               Nous n'allons pas jusqu'au point touristique, très cher, qui, parait-il regorge de singes, mais en trouvons à l'endroit de notre pique-nique.

    Maïra et Salomé prennent le relais des anglais et leurs donnent des pommes. Chacun s'apprivoise dans une totale liberté. On repasse la frontière pour regagner l'Espagne. Les douaniers sont même obligés de nous ouvrir une porte spéciale tant leur poste est petit !

     

     

     

    On flâne un peu sur la côte, profitant des températures et de la pêche. On arrive à Salobreña, petit village de la côte tropicale. Ici poussent des bananiers, des kiwi, des avocats, des papayes etc. Dernier coucher de soleil sur la mer avant de nous enfoncer dans les terres.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les températures si chaudes chutent d'un coup. On se hisse dans la vallée de l'Alpujara. Une vallée magnifique sur le versant sud de la Sierra Nevada. On a entendu parlé d'un Monastère tibétain haut perché, alors vaille que vaille Jojo grimpe habilement les dix kilomètres de cette petite piste qui se perd dans la montagne. On y arrive, on termine à pieds pour visiter ce lieu insolite, si bien placé. Quelques moines vivent ici dans un calme absolu, avec un panorama exceptionnel qui regarde d'un côté sur la Sierra Nevada et de l'autre sur la mer. Tout se mérite, alors on grimpe, on grimpe par des petits chemins tracés de pierres jusqu'à Tara.                              

    Vue imprenable et majesté du lieu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On décide de passer la nuit dans ce calme et cette beauté, à près de 2000 m d'altidude. La nuit vient et avec elle la neige... On y restera jusqu'à ce que la neige fonde car la descente est vertigineuse !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Après cette étape superbe, nous allons au petit village de Pampainera à quelques kilomètres de là.

     

    C'est l'un des trois petits villages de la vallée. Les maisons recouvertes de chaux et coiffées de cheminées s’élevant de toits terrasses se confondent avec les paysages. Village adorable avec vue sur les sommets enneigés de la Sierra Nevada. Il neige un jour et le lendemain c'est grand soleil.

     

     

    C'est ici que nous choisissons de faire notre partage de musique espagnole. Le rendez vous est pris pour le lendemain à midi, avec toute l'école, c'est à dire unequinzaine d'enfants allant de 4 à 11 ans ! C'est donc une toute petite école de village dont les 3 professeurs nous accueillent avec une grande chaleur. Par contre la salle dans laquelle nous jouons est glaciale, pas de radiateur et nos petits doigts supporteraient bien des gants ! Les enfants sont captivés, même les plus petits qui participent aussi à l'apprentissage de la chason en français. Nous sommes ravis de ce partage. Par contre pas de photos avec les enfants, les autorisations parentales ne le permettent pas pour tous. Merci aux professeurs et aux enfants.

     

    Nous contournons la Sierra Nevada et roulons vers Grenade la très belle. On vous le dit tout de suite, nous avons un peu craqué pour cette ville entre Histoire et montagne. Tous ces quartiers sont à visiter et dégagnet une ambiance bien particulière. L'Albaicìn et ses maisons blanches accrochées à la colline ses petites places à l'ombre des palmiers et bien entendu sa vue sur l'Alhambra et la Sierra Nevada. C'est un véritable labyrinthe de ruelles toutes plus étroites les unes que les autres. Le quartier est habité et bien vivant. Nous aimons à y flâner à l'heure où tout se réveille.

     

     

     

     

     

    On trouve de nombreux musiciens venus faire fortune dans Grenade la touristique, mais à cette période pas de soucis, quelques retraités chanceux et quelques couples hors saison, c'est ce qui rend aussi très agréable nos visites. On se lance à l'assaut de l'Alhambra perché sur un gros piton rocheux. La visite est un peu minutée car on n'entre pas trop nombreux dans le palais des Nasrimes, mais que de beauté, que de finesse, que d'élégance. On n'imagine pas que derrière des murailles aussi imposantes se caches tant d'étroites colonnes sculptées, tant d'azulejos colorés, tant de coupoles décorées. La visite se poursuit à travers les jardins musulmans ornés de fontaines, et nous entraine jusqu'au Généralife d'où la vue sur la ville et le Sacromonte est magnifique.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Notre dernière étape andalouse est Cordoue. C'est par un temps splendide que nous découvrons cette ville qui fut un tant la capitale de la région. Un imposant pont romain permet de rallier les deux parties de la ville. Amplement rénové, il donne un aperçu de l'occupation romaine. Nous flânons dans l’ancien quartier juif fait de petites ruelles. Les maisons sont blanches et lorsque l'on pousse les portes on découvre de très jolis patios, soignés et odorant. Mais l'odeur des oranges nous mène droit à la Mosquée Cathédrale. Dans la cour intérieure les orangers croulent sous les fruits, il est temps de les cueillir.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le lendemain, au petit matin on pénètre dans ce lieu si particulier. ON entre dans une Mosquée et on y trouve une Cathédrale ! C'est un édifice à part. Une Mosquée somptueuse, dotée d'une salle de prière gigantesque supportée par 850 colonnes qui se perdent dans la perspective. Au centre de l'édifice fut construit une Cathédrale. L'Histoire des Religions est bien représentée en ces lieux !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On ne saurait quitter cette belle région sans vous faire un petit tour des azulejos que Maïra a pris sous tous les angles. En voici quelques-uns ! 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voilà, il est temps de quitter cette région, on reprend la route vers Barcelone dans le grand Nord ! Mais il y a plusieurs routes pour gagner cette ville... On prend la plus tortueuse, la plus longue mais aussi la plus belle, celle qui nous fait passer dans le cœur de l'Espagne. Les cultures d'oliviers sont telles qu'on en a jamais vu. Des arbres plantés à perte de vue, même en Grèce nous n'avions pas vu autant ! La terre rouge de la région de Don Quichotte en Castille. Un vrai rouge, à faire pâlir Roussillon ! Nous trouvons aussi la neige dans les montagnes au dessus de Cuenca et puis au loin la mer. La côte se rapproche et avec elle la grande ville catalane.

    Nous vous raconterons cette nouvelle région plus tard !

    A tout bientôt donc !


  • Commentaires

    1
    Samedi 21 Février 2015 à 19:07

    Un petit bonjour de Bretagne. Nous venons de rentrer après avoir quitté Cordoue avant-hier. Nous avons suivi presque la même route que vous depuis Lisbonne. Bonne suite de voyage à toute votre sympathique petite famille.

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