• Buongiorno !

    Un peu de changement dans notre bonjour, vous l'aurez reconnu, il est italien !

    Retour sur la Slovénie depuis le nord de l'Italie !

     

    La Slovénie fait elle partie des Balkans ? C'est la première question que nous nous sommes posée en passant la frontière. La réponse n'est pas évidente... On s'accorde à dire que les Balkans commencent avec la rivière Sava qui passe à Ljubjana. Tout le sud du pays ferait donc partis des Balkans et le nord du pays ferait lui parti des Alpes. Mais tout le monde ne sera pas d'accord avec cette définition alors nous laissons la question ouverte et découvrons le pays !

     

    La Slovénie est un petit pays, tout petit pourrions nous même dire : 22 000 km 2. Cette terre est indépendante depuis 1991. Restée longtemps sous la domination de L'Autriche-Hongrie, la Slovénie en porte désormais les marques. On le voit à l'architecture surtout. La langue, elle, est bien définie. Les accents changent vraiment des autres pays Balkans, le vocabulaire reste souvent le même mais cela chante comme du russe. Notons tout de même que c'est Napoléon qui lui donna le statut de langue officielle.  La Slovénie est un pays entre la mer Adriatique et les Alpes Juliennes. Des contrastes de paysages et de cultures qui sont spectaculaires. Dans le Sud ouest on trouve les plateaux du Karst formés de calcaire et regorgeant de grottes. Elle fait partie de l'Union européenne depuis 2004 et son Histoire est bien moins tourmentée que celle de ses frères de Balkans. La Slovénie ne fut en effet nullement impliquée dans la guerre des années 90; elle échappa également à la très difficile transition financière et sociale des pays de l'ex bloc de l'Est. Autant vous dire que le pays se porte bien, en tous cas à nos yeux de voyageurs européens.

     

    Nous avons commencé par traverser un bonne partie du pays en venant de Zagreb et avons gagné la belle Ljubjana. C'est une capitale à échelle du pays : petite, paisible, très agréable. Nous arrivons en pleine course de vélos, mais là encore se ne sont pas grands cris d'encouragements, tout est mesuré et très bon enfant ! Des musiciens se postent à tous les coins de rues, octroyant à nos oreilles un doux mélange d'accordéon, de violoncelle, de cymbalum et de guitare bien manouche. On adore, on profite et lorsqu'une petite chanteuse bien sympathique nous demande de rester un moment pour l'écouter et surtout pour former un début de public on ne se fait pas prier.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une étape incontournable aux yeux de Salomé nous attend dans le sud du pays sur les fameux plateaux karstiques : Lipica ! C'est là que des chevaux blancs appelés Lipizzan ont élus domicile depuis de très longues années. Le petit village n'en est pas vraiment un, tout tourne autour du très grand parc où sont élevés près de 300 chevaux. Nous avons la chance de venir à cette période et de pouvoir y observer des petits poulains nés depuis très peu pour certains. Ils sont marron alors que leurs parents sont tous deux blancs. Un guide slovène nous parlant mi anglais, mi italien mi français nous explique que leurs robes changera dans les années à venir. Nous visitons le haras en évitant de poser trop questions tellement les réponses sont longues et incompréhensibles ! Il n’empêche que ces chevaux sont magnifiques. Ils font partis de ces races que l'on dresse avec précision et fermeté. Mais ici cela semble être bien mené. Notre heure de visite nous permet de voir le gros des troupeaux rentrer dans les bâtiments pour la nuit. Ils viennent des bois, sont parfois plein de terre, la crinière en pétard, ils sont heureux et galopent avec assurance.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La route que nous empruntons pour remonter dans le nord du pays est sensiblement la même qu'à l'aller, il faut dire qu'il n'y en a pas trente six ! Mais au détour d'un virage nous apercevons un château. C'est le Predjamski grad. Il est bâti à même la roche avec des techniques de constructions similaires à celles des monastères de Météores en Grèce.

     

    Et puis nous arrivons à Kamnik. C'est là que nous avons décidé de faire notre partage de musique en Slovénie. Les vacances sont dans deux jours mais nous sommes très gentiment accueilli par Anita qui est prof de français, anglais et directrice adjointe ! Nous partageons un moment avec deux classes, la langue officielle pour ce genre de moment est l'anglais. Les enfants ont entre 9 et 10 ans et ils comprennent quasi tout !  N'aurions nous pas quelques progrès à faire concernant l'enseignement des langues en France.... C'est comme toujours un très beau moment. Ils nous interprètent deux chants slovènes qui sonnent très bien. Merci à tous chers collègues de Kamnik.

     

    Nous profitons d'être dans la région pour faire une belle ballade sur les alpages de Velika PLanina. C'est un endroit comme on aime. Perdu dans la montagne avec des vaches en liberté, des plantes que des slovènes nous apprennent à reconnaitre, des maisons en bois typiques, des fermiers affairés. Le temps n'est pas de la partie pourtant ce ciel gris nous plait aussi en ces lieux.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au nord ouest du pays se tient le Parc National de Triglav qui porte le nom du plus haut sommet slovène (2864m). Nous y découvrons le lac glaciaire de Bled sous un temps un peu couvert ! C'est un lieu très beau mais très touristique. Les camping-cars ne sont admis nulle part sauf au camping ! Mais vous nous connaissez, on dord les pieds dans le lac devant un panneau interdit au camping ! Ceci dit ni la police qui faisait sa ronde, ni le contrôleur du parking ne nous ont délogés !

     

    Un autre lac glaciaire attire notre attention, c'est celui de Bohinj. Beaucoup plus sauvage que son cousin, il repose au pieds des montagnes. Nous en profitons pour de belles ballades dont une qui nous mène à la cascade Savica. Sa chute est vertigineuse. L'eau vient s'écraser à grands fracas 78 mètres plus bas. Devant elle tremblent les montagnes, elle arrache les rochers et les arbres, elle fait monter au ciel l'écume de sa colère comme le dit si bien le plus grand poète slovène France Preseren.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

    Nous avons aimé ce petit pays où tout est calme, reposant. Les poubelles sont triées, pas un déchet au sol, le bois est coupé à quatre épingles et rangé de la même manière. Le soin comment à être ramassé et c'est sur de grands séchoirs qu'il passera un bon moment.

    Pour nous il est temps de passer la frontière italienne. On est près de Venise... un petit air de fin nous gagne....dans quelques jours nous avons rendez vous dans une école en France pour notre partage de musique français !

    Nous vous ferons un petit retour sur l'Italie du nord au prochain épisode. Pas de p'tit bivouac mais pour changer un peu notre beau portrait en cette presque fin de voyage !

    a più tardi !


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    A défaut du vrai...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Deux panneaux de Bosnie, l'un à l'entrée du grand Hall de Sarajevo, l'autre à l'entrée d'une Mosquée à Mostar...

     

     

     

     

     

     

     

     

    La prière ou la sieste, telle est la question !

     

     

     

     

     

     

     

     

    No comment....

     

     

     

     

     

     

     

    Une casse à l'abandon, un tas de rouille, un tas de pollution !

     

     

    Même les petits chiens ont droit à la visite de Dubrovnik !

     

     

     

     

     

     

     


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  • Dobar dan !

    Plus besoin de traduction vous connaissez par cœur ce bonjour des Balkans ! Voici un petit retour sur la Croatie depuis la Slovénie !

    La Croatie est ce pays à la forme bien particulière, très fine en Dalmatie, ne laissant parfois que la largeur d'une route et le versant de la montagne, plus élargie vers la Slavonie et enfin cette petite partie que nous avions parcourue il y a trois ans, l'Ystrie. Le tout ressemble presque à un oiseau ayant réuni ses deux ailes pour s'envoler. Vers quoi on ne sait, le tourisme peut-être ! C'est en effet un pays tourné vers la grosse machinerie du tourisme. La côte est splendide, les villes fortifiées sont impressionnantes; ils le savent bien ces croates, alors le sourire est moins franc que dans d'autres pays et tout devient prétexte aux kunas. L'Histoire montre d'ailleurs que cette terre a toujours été convoité pour différentes raisons mais de nombreux peuples y sont passés. Illyriens, Celtes, Grecs, Romains, Vénitiens, Italiens, Ottomans, Hongrois, Français, Autrichiens y ont tous laissé leur marque.
    Mais la Croatie, c'est aussi une côte merveilleuse, tournée vers le soleil couchant et constellée par près de... 1 185 îles et îlots sur 1 750 km. La Croatie a bien entendu participé à la guerre des Balkans mais les traces sont moins visibles qu'en Bosnie.                                                                                                                        Quelques impactes, et des chars militaires exposés aux côtés de bâtiments détruits.

    Nous sommes arrivés par le grand sud en venant du Monténégro. La route est très jolie et mène directement sur la perle de l'Adriatique : Dubrovnik.

     

    C'est une ville magnifique qui a résisté au temps et à l'Histoire. Enrichi à différentes époques, son architecture est on ne peut plus réussie. Cette ville fortifiée, prospère et brillante de beauté fut pourtant un terrain de bataille sans merci en 1991. Les Serbes voulaient à tous prix l'annexer à la Grande Serbie, le moyen le plus sur était de chasser tous les croates qui y vivaient. C'est ainsi que la perle de l'Adriatique déjà classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, fut bombardée, nous pourrions dire que c'était hier. Bon nombres de monuments tombèrent mais les remparts furent évités. Aujourd'hui rien ne se voit, c'est une citée entièrement reconstruite et restée aux mains des croates qui ont su avec l'aide internationale lui redonner sa splendeur. A l'intérieur c'est une ville a différents visages. Il y a le côté très touristique. Il parait même qu'en été la police fait la circulation des piétons ! Des cars de japonais par milliers toujours convenablement couverts en cette saison avancée, des scolaires, des familles, des retraités en veux-tu en voilà et nous qui faisons bien sur partis de cette horde touristique !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a le côté tranquille et otoctone de la ville dès que l'on s'aventure dans les ruelles hautes. Des petits escaliers, des porches, des arcades, du linge qui sèche à la brise de l'Adriatique, des petites dames en train de broder, la vie tranquille d'une merveilleuse citée.

    Il y a le côté tourné vers la mer. Et là c'est vraiment très beau. Nous ne faisons pas le tour des remparts car le prix va avec la réputation de la ville mais en cherchant bien, on se faufile à travers les murs d'enceinte et les yeux plongent alors dans le bleu sans pareille de l'Adriatique.

    Toute la côte recèle des villes à voir sans modération: Split nous a beaucoup plu. C'est un concentré de ruelles étroites et pavées. Il y règne une atmosphère paisible. Nous avons droit à un petit concert de chants de Dalmatie assuré par des grands gaillards à la voix forte. La petite place de Split réunie plusieurs siècles d'Histoire dont un sphinx aussi beau que celui du Louvre !

     

     

     

     

     

     

     

     

    Encore un peu plus loin nous trouvons Trogir, puis Sibenik, puis Zadar.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'est juste à côté de Trogir que nous choisissons de faire notre partage de musique. Et nous avons eu raison de frapper à cette école. Accueil ultra chaleureux par une succession de prof d'anglais et par la prof de musique. L'accord est donné, deux classes sont avec nous. Une écoute magnifique, des visages radieux. Puis au moment de les faire chanter en français nous nous demandons s'ils n'ont pas fait un peu de français, mais non anglais et allemand. Certains pays sont tout de même plus doués que d'autres pour apprendre les langues ! Le stress monte d'un cran, Vesna a le trac, elle fait chanter un groupe de filles. Elle pouvait rester tranquille ! C'est un chant à trois voix, difficile certes mais très bien interprété. Bravo ! Merci beaucoup à Vesca et à Zorana. En plus de toute cette musique nous sommes repartis avec un coffret très complet sur la musique croate après avoir été accueilli avec l'hymne national très doux et harmonieux.

     

    La Croatie c'est aussi la mer, cette mer tranquille, chaude, très salée, limpide et pleine d'oursins ! Nos bivouacs ont pris un petit air de vacances, baignades tous les jours. Il est vrai que les températures imposent le bain : 32° en moyenne !

    Pour tous ceux qui nous avaient dit que la Croatie était impossible sans aller au camping et pour tous les panneaux qui indiquent que le camping sauvage est interdit, nous disons tout est possible ! C'est ainsi que nous nous sommes trouvé des coins très chouettes, parfois magiques, toujours au bord de l'eau. Si la police passe par là il faut leur montrer que le camping sauvage a du bon puisqu'on nettoie les endroits où l'on se pose, et ce n'est pas du luxe certaines fois. Deux, trois sacs poubelles remplis de lingettes, de bouteilles, de déchets en tous genre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'un de nos bivouacs a été le terrain d'un très belle rencontre avec Chantal et Pierre deux ardéchois très sympathiques. Le hasard et les routes nous ont réuni trois fois alors nous décidons de la prochaine rencontre ! Elle sera dans le merveilleux parc des lacs de Plivice. Nous les retrouvons en compagnie de la sœur de Chantal et de son mari italien, Odile et Ercole. On pèse nos mots lorsque nous disons merveilleux lacs de Plivice. C'est un lieu enchanteur. Une formation géologique très particulière qui donna naissance à un parc hors du commun. 16 lacs qui tombent en gradin sur un très faible dénivelé. Ils sont alimentés par des cascades, des rivières et des ruisseaux. Les sédiments très dense ont permis que le paysages persiste au cours des siècles. C'est également ces sédiments particuliers qui donnent une teinte de rêve a à l'eau des lacs. Turquoise, émeraude, translucide, quelques touches de bleu intense qui éclairent les autres couleurs. C'est un petit paradis très organisé mais les petits chemins permettent de conserver le lieu. 18 kms de ballade avec ardéchois et italiens le tout arrosé de beauté paysagée. On termine autour d'un risotto, la guitare à la main.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Zagreb est notre dernière étape croate. Nous ne sommes pas émerveillés par la ville. C'est gros, les banlieues s'étirent sur des kilomètres, le trafic est dense. Le cœur de la ville est finalement petit, bouillonnant de zagrebois déjà en vacances. Cette ville est un mélange particulier des styles...

     

     

     

     

     

     

     

    Nous sommes désormais en Slovénie. Pour combien de temps, on le sait que trop bien ! Maïra et Salomé ont terminé leur année de Cned ! Un p'tit bivouac pour vous souhaiter une bonne fin d'année scolaire à tous.

     

     

     

     



     


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    Dobar Dan !

     

    Ce bonjour est là pour nous rappeler que la langue est pratiquement la même dans tous les balkans. Les accents, les sonorités et l'orthographe varient d'un pays à l'autre. Retour sur le Monténégro depuis la Croatie !

     

    Le Monténégro porte son nom depuis le Moyen-âge. Des navigateurs vénitiens le baptisèrent ainsi car ses pentes abruptes flanquées de hauts pins faisaient de grandes taches noires le long de leur chemin. Crna Gora, littéralement le monte négro. C'est un pays haut perché. Plus de la moitié de son territoire se situe en effet au dessus de 1000m d’altitude. Il est le plus petit des pays de l'ex-Yougoslavie : environ 14 000 km2, et les habitants en sont à l'échelle : environ 700 000 ! Son histoire est intense et riche à l'image de tous ses voisins des Balkans. Le Monténégro a toujours résisté à l'invasion ottomane alors les influences ne sont forcément pas les mêmes qu'en Bosnie. Il s'est séparé de la Serbie en 2006, voulant ainsi voler de ses propres ailes. Pas facile tout de même ! Le pays est passé à l'euro sans en avertir personne et sans consultations aucune. Vous imaginez la flambée des prix pour les habitants dont le salaire moyen tourne autour de 600€. Alors comme dans beaucoup d'endroits, s'est développée ce que l'on pourrait nommer une économie souterraine, creusant toujours plus l'écart entre les plus riches et les plus pauvres. Les russes ont également beaucoup investi faisant ainsi flamber les prix des terrains et des maisons.

    Géographiquement, le pays est splendide, un véritable délice pour les yeux !

     

    Nous commençons par le Parc National du Durmitor situé au nord du pays. Il englobe de grandes forêts primaires, de hauts sommets et l'impressionnant canyon Tara. Mais il faut savoir que si l'on veut randonner, il faut payer ! Eh oui c'est ainsi fait au Monténégro, tous les parcs nationaux sont payants, le prix est par personne et pour la journée ! Cela nous a quelque peu refroidi d'autant que le pays est truffé de ces parcs dans lesquels la nature n'est malheureusement pas toujours reine. Déchets et sacs plastiques jonchent parfois des endroits censés être parfaitement préservés.

     

     

    Le Monténégro possède le plus grand lac des Balkans. Le lac de Skadar. Il est surtout une belle réserve d'oiseaux. Petit tour en bateau à l'heure où le lac sort de son calme nocturne. Une douce brume se dégage des eaux. La lumière tamisée du matin nous enveloppe fraichement. Les cormorans sont déjà à leurs postes, guettant leur proie ou faisant sécher leurs ailes à la brise matinale. Les poules d'eaux sortent leurs petits et les poussent toujours un peu plus loin. L’été arrive, l'autonomie est presque là. Les roseaux abritent une faune impressionnante mais le petit moteur de notre embarcation les laissent à l'écart.                                             Le pélican frisé est parait-il le roi du lac.

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un petit tour par la grande capitale du pays. Capitale infernale, immense, gigantesque, grouillant de monuments, de curiosités et de monde ! Non il n'en est rien, c'était bien ironique. C'est la première fois que nous traversons une capitale en nous demandant si on est bien au centre. Il faut dire aussi que c'est une ville entièrement reconstruite après la seconde guerre, sans histoire, sans passé centenaire. On la nommait Titograd (ville de Tito), elle porte aujourd'hui le nom de Podgorica.

     

    Et puis nous arrivons sur la côte. Nous retrouvons l'Adriatique, cette mer si bleue, si limpide et chaude aussi ! L'immense plage de Vélika longue de 13 km sur laquelle nous atterrissons attire bien du monde. On sent que la saison gagne du terrain. Les campings sont bondés de camping-cars ! On les évite et on se trouve toujours des bivouacs très bien en pleine nature. Nous visitons la ville d'Ulsinj où nous rencontrons Sulejman, un français d'origine monténégrine qui rend visite à sa mère aussi souvent qu'il le peut. Il nous fait découvrir la ville où il a grandi, nous parle du pays avant et après Tito, avant et après la Yougoslavie, avant et après le grand tremblement de terre de 1979 qui détruisit bons nombres de villes. Une chose est certaine dans tous les Balkans, Tito reste une grande figure. Beaucoup regrettent ce temps là. Sulejman nous réconcilie aussi avec une spécialité des Balkans : le burek. Sorte de friand au fromage ou à la viande, il peut être insipide et caoutchouc ou bien excellent comme dans ce petit "boui boui" en place depuis 40 ans. Il faut dire que français d'origine monténégrine mais aussi albanaise Sulejman est allé se former en Italie pour la véritable pizza italienne avant de s'installer dans une banlieue bien française à deux pas de la gare de Houilles ! Merci à lui pour tous ces chouettes échanges et pour la vraie recette de la pâte à pizza fine et croustillante ! Nous attendrons d'avoir un four pour l'essayer car à la poêle nous ne garantissons pas le résultat !

    Nous remontons la côte vers Butva. Tout est un peu bétonné et il est difficile de trouver à se garer. Mais certaines petites plages restent accessibles permettant baignades et bivouacs. Les filles vendent des cartes à un couple de retraités français qui voyage sans aller au camping ! Cela fait du bien de rencontrer d'autres personnes qui vont là où le vent les mènent sans crainte de se faire cambrioler de se faire déloger etc mais juste avec le gout du risque qui accompagne ce genre d'aventures.

     

    Nous prenons la petite route qui mène à l'ancienne capitale du pays : Cetinje. C'est une ville jolie mais bien perdue dans la montagne. Tant mieux, c'est là où nous voulions aller car de son centre part une petite route qui grimpe sans cesse vers le Parc National du Lovcen. Bien entendu entrée payante mais ce coup-ci Salomé a moins de 6 ans ! On parvient au pied du mausolée dédié au plus grand poète du pays. Quelques 450 marches à 1600m d'altitude et nous voilà au sommet. La vue récompense l'effort, c'est à couper le souffle. On voit du Durmitor aux fameuses bouches du Kotor. On se paye le luxe de dormir dans le coin, sur un lopin de terre de ce si vieux massif montagneux. Au moins pas de bruits pour la nuit !

     

    Nous attaquons la descente dans une route sinueuse et bien étroite. La marche arrière est de rigueur, et le maniement du volant devient tout un art que Pascal maîtrise à la perfection. Disons le clairement, heureusement que je ne suis pas au volant ! Les vues s'enchainent, toutes plus belles les unes que les autres. Les bouches de Kotor sont classées au patrimoine mondial par l'Unesco. C'est une baie fermée plus exactement six petites baies et deux détroits très serrés. Une sorte de fjord norvégien ! C'est grandiose. La ville de Kotor est elle aussi très attachante mais que de monde ! On veut monter au fameux bastion St Jean qui domine la ville et la baie... là encore les pas posés sur le sentier sont à payer ! Mais c'est sans compter sur Pascal ! Il nous dégote un petit escalier bien escarpé qui débouche sur un tout petit sentier. On se croirait dans "le château de ma mère", on passe à travers les propriétés on écrase les herbes folles, on se fait gentiment piquer par tout ce qui a des ailes et qui se nomme insectes et on finit par retrouver le vrai chemin. La vue est bien dégagée et la ballade vaut vraiment le coup. La côte est impressionnante mais franchement pas difficile (compter 1426 marches ou le sentier) et puis si vous avez une petite soif les gentils vendeurs vous offrent même du whisky !

     

     

     

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous profitons de toutes les baies pendant quelques jours, mais pas facile de trouver où se poser. Tout est privé et la saison a bien commencé alors chacun en profite. Du coup nous prenons de la hauteur et allons en montagne trouver la fraicheur et la vue. Nous avons en effet de plus en plus chaud avec un temps magnifique depuis la Grèce.

     

     

     

     

     

     

     

     

     



     

     

     

     

     

     

     

    On fait notre partage de musique Zelenika dans les bouches de Kotor. Nous avions tenté une école où les élèves apprennent le français, le directeur était d'accord mais sans les instruments de musique ! On a bien rigolé et on a trouvé beaucoup mieux. Très chaleureusement accueilli par le directeur de l'école de Zelenika nous jouons pour deux classes. Elèves de 14 ans, voix qui muent des garçons et voix magique d'une jeune fille bien courageuse de se poster devant tout le monde et d'offrir son chant. Merci aux professeurs d'anglais et au directeur.

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous voici en Croatie, à Dubrovnik exactement, dans une ville où les campings-cars ne sont pas franchement les bienvenus. Campings ? Ils sont hors de prix mais gentillesse d'une dame qui nous offre son parking au bord de l'eau et les courgettes de son jardin nous rassure sur le coin. 

    P'tit bivouac pour vous souhaiter bon courage à tous pour cette fin d'année scolaire. Il nous reste un mois de voyage avant les vacances d'été !

     

    Zdravo !

     

     

     

     

     

     


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